Quand je parle de lutherie, pour la vielle, je ne parle pas de fabriquer une vielle mais plutôt de :
Réglages et optimisation de l’instrument
Dans les années 1970, au moment où, comme moi, quelques musiciens découvrent ou redécouvrent la vielle à roue, les instruments disponibles sont essentiellement des instruments anciens, rarement en bon état. Il faut alors, si l’on veut pouvoir en jouer, commencer par les faire restaurer.
Les luthiers professionnels à cette époque ne connaissent pas suffisamment l’instrument et son fonctionnement et, bien souvent, leurs interventions ne règlent qu’en partie les problèmes.
Confronté moi-même à cela, je cherche des solutions et j’ai la chance d’être reçu un jour dans l’atelier de Georges Simon, à Paris, un des rares fabricants de vielle à roue en activité à l’époque. C’est aussi un musicien folklorique reconnu. Devant mon intérêt à vouloir résoudre les dysfonctionnements de mon instrument, il m’explique comment des réglages précis peuvent optimiser considérablement la sonorité de la vielle à roue, et permettre de mieux progresser techniquement sur l’instrument.
Ces conseils précieux me font comprendre l’importance et la pertinence des réglages. Je consacre donc du temps à ces questions et j’acquiers, au fil des ans, de précieuses compétences qui me font travailler en collaboration avec des facteurs de vielle à roue ainsi que des musiciens pour optimiser leurs instruments.
Dans mes différentes situations d’enseignement et en fonction des problèmes rencontrés, je propose volontiers ces conseils. Parfois cela débouche sur des cours ou même des stages, consacrés uniquement au réglage et la mise au point de la vielle à roue.
En 1986, Denis Siorat facteur de vielle installé à l’époque en Lozère, met au point un modèle de vielle à roue électroacoustique. En 1989, il m’en fabrique une.
Depuis j’ai élargi ma pratique instrumentale à la vielle à roue électroacoustique et aux réglages de ces modèles de vielle qui, en plus de la lutherie, nécessites aussi d’aborder l’électronique ainsi que le type de matériel à choisir pour se brancher. L’utilisation d’effets, l’équalisation… les nouvelles possibilités sonores, les nouvelles pistes musicales à découvrir.
Les mécaniques sonores
Depuis quelques temps, influencé par Frédéric Le Junter et Alain « Kachtoun » Cadeillan, deux experts en construction de machines à sons, je me suis lancé à mon tour dans la fabrication de ce genre d’instruments.